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Par MSERVET le 16 Juin 2017 à 11:34
Poésie sur l'eau
En cours de Français nous avons étudié plusieurs poèmes tous en rapport avec l'eau
ex: Le bateau ivre d'Arthur Rimbaud :
Youtube
Ophélie d'Arthur Rimbaud :
Peinture de Ophélie par Alexandre Cabanel, 1883
Brise marine de Mallarmé :
main tenant - Canalblog
Et bien sûr beaucoup d'autres poèmes !!
Ensuite, nous avons dû trouver les mots, en rapport avec l'eau, cachés dans les poèmes. Après avoir longuement travaillé sur ces poèmes le professeur nous a demandé de choisir 10 à 15 mots (ex: glaçon, banquise, brise, flocon, neige...).
Avec tous ses mots nous devions composer notre propre texte et la classe nous notait. Tout ceux ayant présenter leur texte on eu une très bonne note allant de 18 à 20 !!
Nous allons vous proposer quelques poèmes écrit par les élèves :
Le temps d'une larme
Une pluie de larmes me submerge. Une vague de tristesse m'emporte dans les profondeurs de la mer et ton regard me hante. Tes yeux brillants me fixent et suivent mon chemin et pourtant tu n'est pas là. Pourquoi est-tu parti, pourquoi t'être plongé dans ce profond sommeil nommé mort ? Ton cœur s'est arrêté mais je te sens quand même auprès de moi. A chaque fois qu'il pleut et qu'une goutte roule sur ma joue je me dis que tu m'envoies un baiser. On aura beau me dire que tu es aux cieux mes idées vaporeuses de te revoir ne cesseront pas.
Loureiro Eva, 5°E
Evrard Maxine et Loureiro Eva
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Par MSERVET le 16 Juin 2017 à 11:28
Arthur RIMBAUD (1854-1891) Le monde.fr
Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.Explications:
En français nous avons étudié ce poème en classe il fallait retrouver tous les mots en rapport avec l'eau.
Jules Dubost Tchalise Farabet
2 commentaires -
Par MSERVET le 16 Juin 2017 à 11:25
En Français, nous avons étudié plusieurs poèmes sur l'eau notamment Ophélie de Arthur Rimbaud:
Ce poème parle de l'eau sous sa forme liquide:
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soirLe vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'orlarousse.fr lilwenna.over-blog.com
Ensuite, nous avons cherché dans le texte des mots en rapport avec notre thème d'EPI: l'eau.
Ces mots là sont en gras dans le texte.
Pour finir, nous avons choisi 10 à 15 mots parmi ceux de tous les textes étudiés pour ensuite créer nous même notre propre poème sur l'eau .
Lynn Haton & Lina Larue
2 commentaires
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